Portrait éleveur Vache - Adhérent Sodiaal

Olivier BEAUFILS

Olivier BEAUFILS
Eleveur laitier pour SODIAAL - Les Fromageries Occitanes
Spécialités
Lait de vache
100%
« Une IGP pour investir dans une filière qui ne soit pas délocalisable. »

Passionné par l’élevage depuis l’enfance, Olivier Beaufils s’est naturellement orienté vers des études agricoles. BTSA en poche, il fait ses premières armes en Angleterre pour un stage de 6 mois, en Pays de Savoie pour son service civique, puis en Normandie en tant que contrôleur laitier. Mais dès le départ, son but est de s’installer comme agriculteur.
Il n’est pas fils d’éleveur. C’est une des raisons qui l’oriente vers la production laitière, plus accessible selon lui pour s’installer en dehors du cadre familial. « Pour devenir céréalier, il faut beaucoup de surfaces, pour s’installer en vaches allaitantes, il faut un gros troupeau » argumente-t-il. Il se met donc en quête d’une exploitation laitière et oriente ses recherches vers les deux régions l’attirent le plus : la Normandie ou les Pyrénées. Finalement, en 2001, il reprend l’exploitation d’un éleveur laitier à Ponlat-Taillebourg, près de Monréjeau (31). Ce dernier lui cède un troupeau de 40 vaches laitières et 30 ha de foncier. Idéal pour une personne seule !

Développer une exploitation pour la transmettre

Dans un premier temps, Olivier Beaufils poursuit l’activité de son prédécesseur et livre la totalité de sa producteur à une laiterie privée. Son ambition est de développer l’exploitation avec deux objectifs : sécuriser la production et construire un outil qui soit transmissible. Sa première idée est de développer la vente directe. Très vite, il identifie les fragilités de son système d’exploitation qui repose sur une seule personne. La canicule de 2003 pointe du doigt la précarité climatique. L’opportunité du départ en pré-retraite de sa voisine lui permet d’accroître ses quotas laitiers, d’augmenter ses surfaces et de sécuriser son approvisionnement en fourrage. En redimensionnant son exploitation, Olivier Beaufils trouve la capacité d’embaucher un salarié. Désormais son troupeau compte 90 vaches pour une capacité de production de 750 000 litres de lait. L’exploitation gagne également en surfaces : avec 100 ha l’objectif est d’avoir le plus d’autonomie possible pour l’alimentation du bétail.

Des retombées positives pour le territoire

Parallèlement, l’affaire Parmalat, au début des années 2000, fragilise l’entreprise de collecte privée historiquement liée à l’exploitation. Olivier Beaufils se tourne alors vers le système coopératif et rejoint Sodiaal en 2013. « La coopérative permet de mutualiser les outils de collecte et de transformation afin d’atteindre la taille critique pour être en phase avec le marché. C’est un moyen efficace pour valoriser l’ensemble des territoires laitiers et miser sur la segmentation afin de sécuriser les ventes face aux aléas du commerce. La crise COVID l’a confirmé : le premier confinement a stoppé net les ventes de fromages vers la RHD mais le groupe Sodiaal a pu basculer une partie de ses approvisionnements pour produire davantage de lait », souligne Olivier Beaufils convaincu de l’intérêt de la coopération.  « Dans le cas de l’IGP Tomme des Pyrénées, la coopérative a du sens car elle nous accompagne et nous encourage vers la création de valeur. Cette valeur est ensuite répartie entre le producteur et la coopérative. Dans tous les cas, les retombées sont positives pour le territoire,  » ajoute Olivier Beaufils qui a toujours eu la volonté de s’investir dans une filière qui ne soit pas délocalisable. L’IGP Tomme des Pyrénées est donc son meilleur allié.